Intimement persuadée des bienfaits de la lecture, du livre au quotidien, j’ai voulu me pencher sur cet essai de Régine Detambel, spécialiste de la bibliothérapie créative. Dans cet essai, elle pose les bases théoriques de ce « remède » pouvant apporter une aide précieuse à ceux qui en ont besoin. Ce livre était instructif et m’a donné envie de lire plus de poésie qu’elle cite régulièrement. Pour autant, je considère que dans n’importe quelle lecture; roman, BD ou autres, on peut trouver un passage, une citation qui nous pousse à nous faire réfléchir, qui peut nous donner un déclic. En tant que lecteur, il faut savoir s’écouter et je pense qu’il en ai de même en tant que thérapeute (et du patient).
4ème de couverture:
Par le rythme et la musicalité de leurs phrases, l’ordre de leur syntaxe, le toucher sensuel de leur papier, les livres nous soignent et nous apaisent. Au fil de l’enveloppant mouvement de l’écriture et de la lecture se dispense en effet un sens toujours renouvelé capable de nous arracher à nous-mêmes et à nos souffrances.
Dans la détresse physique ou psychique, dans le handicap ou la grande vieillesse, le livre permet d’élaborer ou de restaurer un espace “à soi”. Face à la double menace de la passivité et de la perte d’autonomie, la lecture a le pouvoir de favoriser la reconquête d’une position de sujet, ce qui est précisément l’objectif de toute bibliothérapie digne de ce nom.
Tandis que fleurissent les salons de “développement personnel” et les premières thèses de médecine sur le pouvoir des livres, Régine Detambel, écrivain et kinésithérapeute de formation, se donne ici pour tâche de montrer que la littérature en tant que “remède” doit se défier tout autant du pouvoir médical que des lieux communs du bien-être de masse. Elle propose à Montpellier-Juvignac une formation en bibliothérapie créative. Le présent ouvrage recense quelquesunes de ses sources théoriques et les grandes lignes de sa pratique.